Aleteïa, née Emilie Garnaud en 1979, est une artiste plasticienne française issue du Street Art. Portée par les collectifs VAO et UNE NUIT, elle a commencé à poser ses constellations à Paris, dans les années 2000. Ses interventions in situ sont réalisées principalement en adhésif, à la bombe aérosol, en collage. De ses premières années de street art et de la scène graffitti des années fin 90 dans laquelle elle a baigné, elle a gardé l’obsession de l’archétype reconnaissable au premier coup d’oeil, le goût de la répétition du taggueur, le besoin d’explorer des territoires, d’avancer à la marge, en prise avec le monde qui nous entoure.
Suivant ses convictions profondes concernant la place de l’artiste dans la société, et celle du street artiste en particulier, elle a décidé d’aller pratiquer son art en banlieue parisienne. Elle travaille ainsi depuis 2007 avec l’association Métamorphose dans le cadre des parcours d’art contemporain LOGES dans la cité de la Grande Borne à Grigny (91) dans laquelle elle a depuis installé son atelier. Au sein de ce lieu très particulier, son travail s’est enrichi et développé en rapport et confrontation avec la cité. Elle a commencé un travail d’atelier approfondissant sa recherche autour de la thématique des constellations et de ce langage.
Elle définit Aleteïa comme un laboratoire de mythologie urbaine. Elle collectionne les histoires et les mots, son travail se nourri des lieux, de rencontres, de réflexion collective, et de son engagement personnel dans la société. Combinant inlassablement son étoile aux matières, aux supports, à de la typographie, elle crée des oeuvres chargées de sens. Ce langage symbolique et universel, lui permet d’ouvrir un dialogue, de remettre en question. Il fait écho au travail de Kenneth White autour de la géopoétique : «la géopoétique est une théorie-pratique transdisciplinaire applicable à tous les domaines de la vie et de la recherche, qui a pour but de rétablir et d’enrichir le rapport Homme-Terre depuis longtemps rompu ».